mercredi 25 novembre 2009

Down South...

En ce mois de novembre, nous avons eu droit au deuxième (et dernier) week-end de trois jours de l'année, vite on en profite...direction le grand Sud, les montagnes, les lacs et les rivières...la région du Central Otago...

Départ le jeudi soir car la route sera longue, on roule 3 heures avant de se poser au Lac Tekapo...souvenez-vous, notre premier week-end, c'était ici, le Lac Tekapo, ses eaux turquoises, ses rivières agitées, sa chapelle et le soir venu, son ciel étoilé...
Au petit matin, réveil venteux, les mouettes essaient de nous voler notre petit-déjeuner mais on ne se laisse pas faire...vite, nous reprenons la route...Celle-ci est parsemée de lacs plus ou moins grands, plus ou moins bleux, mais toujours magnifiques, en direction de Wanaka, ça monte, ça descend mais surtout ça tourne, une vraie route de montagne...
Arrivons dans la région de Wanaka, déjeuner au sommet d'une falaise avec vue sur la rivière Clutha, le soleil est éblouissant, le vert des arbres profond et le jaune des ajoncs vivifiant...mmmh, on respire et sourit...quelle chance...

A une demi-heure de là, le Lac Wanaka nous attend, calme, plat, majestueux au milieu de ses montagnes, entouré de lupins, il nous offre une balade agréable toujours très ensoleillé...Nous montons le Mt Iron pour surplomber le lac et là les vues sont incroyables, le silence de plomb et la nature magique...Nous nous installons sur les bords du lac pour notre premier barbecue...le soleil se couche, les montagnes jouent aux ombres chinoises, les petits pains crépitent sur le feu, le vin est toujours délicieux, ça sent l'été...

Réveil agité aux bords d'un lac qui semble transformé...le vent s'est levé, les vagues viennent se casser à nos pieds, comme si la nature nous montrait une autre façette, plus sauvage, plus intense. Balade le long de la rivière Clutha, le vent soulève des nuages de poussière mais dès qu'il s'arrête le soleil chauffe... la végétation est dense, la rivière en colère...

Reprenons la route vers le Sud, direction la Vallée de Cardrona, merci à Rebecca de nous avoir conseillé cette endroit, une véritable magie...l'ambiance mystique créée par une route étroite et sinueuse bordée de montagnes, de vallées, de moutons, de rapaces est adoucie par un soleil de plomb, soleil qui a, au fil du temps usé les champs jusqu'à les rendre désertiques...
Là, au milieu de nulle part, se trouve l'hôtel Cardrona, datant du 19ème siècle, intact, un décor de cowboy, des maisons en bois, des calèches, une vieille poste, tout est encore là, figé...Un peu plus loin, le village d'Arrowtown nous appelle, sa rivière héberge poissons, aigrettes et galets aux contours parfaits..mais cette rivière fut le paradis des chercheurs d'or, un village entier construit pour répondre à cette soif de richesse, le décor est extraordinaire, on découvre une autre façette de la Nouvelle-Zélande, une façette historique.

La fin d'après-midi approche, mais nous avons encore soif de découvertes et décidons donc de descendre jusque Queenstown. Une des plus grandes villes de l'île du Sud, connue pour ses sports extrêmes et ses stations de ski, les ruelles nous rappelent les villages de vacances. La ville de Queenstown borde le Lac Wakatipu, de l'autre côté des montagnes, les Milford Sounds s'élèvent...aujourd'hui le lac est déchaîné et le vent souffle très fort. Nous trouvons un abri à quelques kilomètres de la ville pour passer la nuit au milieu de nulle part.

Au réveil, direction Cromwell, on traverse des vignes, des champs de fruits, abricots, fraises, cerises, l'été approche, mmmhhhh...La vieille ville de Cromwell nous enchante, au bord d'un lac, de petits maisons d'anciers miniers ont été retapées pour faire place à de petites épiceries, magasins de décos et petits cafés, un marché se tient sur la place du village, le bonheur...
Nous reprenons la route jusque Bendigo, village qui lui a été totalement abandonné après les années glorieuses de l'or...plus rien, des trous nous indiquent où les hommes descendaient à plus de 400m de fond et quelques ruines témoignent d'une vie de village passée...

Retour vers Christchurch, la route sera longue, le soleil toujours présent, on continuerai bien notre virée! Mais notre vie citadine nous appelle...vivement le prochain week-end!

jeudi 12 novembre 2009

Week-ends printaniers

Qu'ils soient champêtres ou marins, nos week-ends printaniers en amoureux nous enchantent...

Quand le soleil sort le bout de son nez, nous enfilons nos chaussures de rando et partons à l'aventure...sortons la carte, choisissons un endroit plus ou moins au hasard et c'est parti....

Nous arrivons souvent en pleine nuit, et le spectacle est d'autant plus surprenant au petit matin...on ouvre un oeil, puis l'autre, passons la tête par la fenêtre, saluons les moutons, le soleil nous éblouit, voilà nous sommes en pleine nature, comme on aime...
Ouvrons le camion, les moutons détalent...on les effraie, les vaches, elles lèvent la tête, nous regardent une minute puis reprenent leur activité favorite...

S'il y avait un paradis des animaux, ce serait certainement la Nouvelle-Zélande, les rivières à l'eau claire seraient celui des poissons, les arbres atteignant les nuages, celui des oiseaux, les prairies, celui des moutons et les montagnes celui des rapaces...Un petit opposum traverse la route, deux lapins galopent le long de la plage, les coquillages se reposent sur le sable, toute la nature semble tranquille, alors nous le sommes aussi...

Petit tour de nos virées printanières, en forêt d'abord au Mont Grey et au Mont Thomas, dans le Canterbury puis à la mer, dans la péninsule de Banks, à Diamond Harbour où les ajoncs et les criques nous rappelle le Golfe du Morbihan, home sweet home...

mardi 3 novembre 2009

Les copains

Si le Petit Nicolas était en Nouvelle-Zélande.....ça donnerait ça...

Moi, j'aime bien les copains. Parce qu'avec les copains, il arrive toujours des aventures, les gars ils font les fous et les filles elles pleurent.
La dernière fois que nous sommes partis avec les copains, il nous est arrivé pleins d'aventures. Quand on est arrivé près du camion des copains, Adeline et Brice, on était drôlement contents, les copains ils sont venus de France pour nous voir, et au bout d'une semaine, ils ont partis dans un camion qu'ils ont loué. Leur camion, il est vraiment chouette, avec des rideaux verts, un petit miroir pour les filles et deux batteries pour les garçons. Sauf que le camion, il tombe souvent en panne, alors Brice et Adeline, ils sont pas contents, parce qu'au prix que ça coûte, quand même ca pourrait marcher mais moi je leur ai dit que quand même ils avaient de la veine d'avoir un si beau camion, que nous, dans notre camion, on ne tenait pas debout, et que quand on sortait pour faire pipi et bien on se cognait la tête, et que ça, c'était pas drôle.

On les a rejoint à Picton, dans les Malborough Sounds, et là-bas, c'est formidable, parce qu'il y a pleins de petites îles, et de petits chemins, où il faut marcher des heures, et ça, nous, on aime bien.

Le samedi matin, on s'est réveillé et il faisait pas beau, alors Brice, il a dit que de toute façon, c'était toujours comme ça, que toute la semaine, il avait fait un temps épouvantable. Nous, on était bien embêtés, parce qu'on voulait qu'ils s'amusent.
On s'est arrêté aux toilettes, et là Gaël a crié qu'il avait une écharde dans le pouce, et que c'était profond et que ça faisait rudement mal et qu'il fallait un couteau pour l'enlever. Alors moi, pendant que les garçons ils ouvraient le pouce de Gaël au couteau, j'ai été cherché Adeline, qui est infirmière et Adeline, elle a sorti le désinfectant et tout de suite, ça allait mieux et on a pu repartir.
On est partis vers les plages, mais là les copains ils ont dit qu'ils avaient pas fait leur lessive, et comme Adeline, c'est une fille, eh bien, elle voulait laver ses habits, alors on a été à la laverie. La laverie, c'est chouette. Il y a de grosses machines énormes, on perd toujours ses habits et on sait jamais quand les lessives vont s'arrêter. Après, quand les copains ont fini d'étaler leur linge propre dans leur beau camion, on est parti...sauf que là Brice a appelé Gaël en disant qu'il avait pas d'essence, et que donc il fallait qu'il retourne en bas de la montagne parce qu'après surement qu'il n'y aurait pas de pompe, et qu'il aimait bien les aventures, mais que quand même tomber en panne avec un si beau camion, c'était pas chouette.

Quand on est arrivé là-haut, on a été vachement contents, parce que c'était très beau, et que le soleil était sorti et qu'on a fait des balades.
Le soir, on a décidé de boire l'apéritif, sur le ponton d'un port, et ça c'était formidable, on a mangé des chips et on a bien rigolé. Mais quand on est reparti, et qu'il faisait noir, je me suis cassé la margoulette parce qu'il y avait un poteau que j'avais pas vu, et les copains bien sûr ils ont rigolé très fort, et moi je me suis fâché, j'ai dit que j'aurai des sacrés bleus, et que si eux, ils tombaient et bien qu'il ne fallait pas compter sur moi pour les ramasser.
On est parti vers un endroit pour dormir, et on a vu une belle table de pique-nique, donc on a voulu mettre le camion à côté, sauf que à côté, c'était de la boue, et que le camion a glissé, et Gaël a dit que c'était foutu, que les roues ne sortiraient jamais, et qu'il fallait pousser. Alors moi, j'ai arrêté de rigoler et j'ai dit aux copains qu'il fallait pousser et eux aussi, ils ont arrêté de rigoler. On a poussé très fort, mais le camion a fini dans un fossé, alors d'autres français qui étaient dans leur tente sont arrivés et on dit qu'ils avaient entendu parler français, et qu'ils pouvaient nous aider à pousser. Ils étaient chouettes, tous avec des lampes frontales, les garçons ça veut toujours mettre des lampes frontales même si ça a l'air bête.

On a jamais réussi à sortir le camion et on a dû dormir penchés dans le fossé, et ça c'était pas chouette. Le lendemain matin, on est allé chercher quelqu'un avec un quatre-quatre et parce que les quatre-quatre, ça a des grosses roues, il a réussi à sortir le camion, et on était drôlement contents.
On a pu repartir faire des promenades dans la forêt et ça c'était vraiment bien. Sauf que quand on est arrivé à une petite porte en bois et que Brice a voulu montrer à Adeline comment la refermer, et ben Paf! Il a donné un coup dans le menton d'Adeline, et Adeline a pleuré, et a dit que non mais sans blague, pourquoi il avait fait ça, et Brice l'a appelé ma chérie et l'a pris dans ses bras, et Adeline a arrêté de pleurer.

Le lundi matin, parce que ici en Nouvelle-Zélande, c'était la fête du travail, le 26 novembre, et ça je dois dire ça m'a fait bien rigoler parce que mon papa son anniversaire c'est le 26 novembre, et je suis sûre qu'il trouverait ça chouette de pas aller au travail le jour de son anniversaire, on a été sur la plage, on était tous très fatigué, parce que les aventures ça fatigue, et que la veille on avait dormi avec les moutons; On est allé sur la plage et on a fait un cours de yoga sauf Brice il faisait l'imbécile bien sûr et que Adeline elle lui a dit de se taire, de penser à sa grand-mère morte, et ça Brice, ca l'a pas fait rigoler et il lui a dit que si elle savait pas quoi dire, il fallait mieux rien dire, et ça Gaël et moi, ça nous a fait sourire.

Après, comme c'était le troisième jour, et qu'on avait plus rien à manger, on a fini les restes dans le beau camion des copains et après on a dit aurevoir aux copains et on est rentrés à la maison.
Mais sur la route, Brice nous a appelé en disant qu'il avait fonçé dans un quatre-quatre et que donc ils avaient âbimé le beau camion et ça c'était pas chouette mais quand même on a passé un bon week-end avec les copains.